Les personnages à notre
semblance ne sont-ils que mythiques ?
De quel étrange jeu
de miroirs
leurs auteurs sont-ils
coupables ?
Des étendus « je »
à vouloir
attendre, furent-ils
capables
De décrire l'intégralité
de nos incertitudes psychiques ?
Qui sont ces rêveurs
magnifiques,
Illuminant nos mondes de
boules d'or
et de feu
surbrillantes ?
Qui sont ces anges déchus,
restés sur Terre pour
nous en faire sortir
par des portes d'en dedans
ouvrant dehors ;
hors d'eux,
bienveillantes,
les lecteurs des proses
prolifiques,
sorties droit de ces vécus
qui se romancent quand on
sait écrire...
Et dessiner !
D'Hugo Pratt, de son
cerveau que prolongeait la main
sur le papier,
s'est issu un être si
fort qu'on le croirait humain.
Très jeune,
mon ami d'enfance
me fit la remarque
d'une ressemblance...
Je vins à la marque,
très jeune,
de la désinence
de ce qui m'embarque
ici,
de cette littérature
dessinée,
pour peu qu'elle plaise,
assis,
illustrant les voyages
imagés
de Corto Maltese.
Hugo Pratt créa un être
à l'image de son rêve
et de nombre des nôtres,
et du mien, c'est certain !
Voilà pourquoi je vais
écrire, comme on marche ou comme on crève,
la saga de Corto dans
laquelle apparaissent nos liens.
Il naquit un dix Juillet,
sous le signe
de la plume
et du pinceau,
duveteux soleil maltais,
sous le cygne
et l'enclume
de ses eaux,
de celles de sa mère
gitane,
modèle d'Ingres,
la Niña de Gibraltar,
et d'un marin des
Cornouailles anglicanes,
modèle dingue,
comme nous ce soir.
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